Peu m’importe où vont les nuages ! Ils sont pour moi un sujet magnifique à photographier. Je pourrais vous en faire admirer des dizaines, tous plus intéressants les uns que les autres.
Il y en a de toutes les couleurs : les noirs, les plus rares dans notre belle région, qui bien que prometteurs de pluies diluviennes, attirent mon attention quand ils sont illuminés par des éclairs très difficiles à saisir car très fulgurants et combien regrettés par la photographe que je suis. Ces nuages provoquent aussi, parfois, une atmosphère étrange quand les rayons du soleil essaient de les transpercer ; le ciel est alors rouge et noir, comme hier soir. Ce peut être aussi, lorsque l’on regarde dans la direction d’un cours d’eau, un magnifique arc-en-ciel qui ressort d’autant plus que « le fond du tableau » est sombre. Oh merveille de la nature que j’ai eu la chance de voir aussi dans un cimetière, magnifiant une tombe. Mais hélas, ce jour-là, je n’avais pas mon instrument de capture avec moi.
Puis il y a les nuages blancs, très blancs, comme la neige, ou comme une crème chantilly que l’on voudrait déguster. Puis ceux qui changent de couleur lorsque le soleil les éclaire, et s’ils restent immobiles c’est toute une palette de nuances qui s’offre à nous, en quelques minutes. Les plus beaux pour moi sont ceux qui sont bordés d’un halo lumineux quand le soleil joue avec eux à cache-cache, à la tombée du jour.
Mais je ne veux pas oublier tous ceux qui me font rêver quand je prends le temps de les regarder plus longtemps même si parfois je les maudis car ils me cachent la montagne que je veux photographier. Ils se promènent lentement, ou plus rapidement, poussés par le vent, et surtout ils se transforment, parfois, en personnages ou animaux étranges, pressés de se transformer à nouveau pour se faire admirer ou pour développer l’imagination de la spectatrice que je suis.
Peu m’importe donc où vont ces nuages, je sais que demain, ou bien dans 2 jours, il y en aura de nouveaux dans le ciel, que je pourrai seulement admirer, ou bien photographier, mais ils ne m’ennuieront jamais.
Yolande JORAT

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